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mardi, 08 novembre 2011

Ligue 1 - La Panenka de Rémy fait débat

Marquée en fin de match face à Nice, la Panenka de Loïc Rémyfait parler. En transformant ce penalty face à son ancienne équipe d’une petite balle piquée, le buteur marseillais a déclenché une polémique. Les Azuréens n’ont pas apprécié ce geste. Les Marseillais, eux, ne s’offusquent pas…

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Eric Roy a déclenché la polémique. Le coach niçois n’a que très peu goûté le geste de Loïc Rémy. Dans les arrêts de jeu de la rencontre, l’attaquant marseillais a tenté et réussi une Panenka. La réalisation de ce penalty a fortement déplu à l’entraîneur azuréen. "Je ne sais pas si c'est bien d'avoir fait ça à un gardien avec qui Rémy a travaillé pendant trois ans," a expliqué Roy passablement énervé... La réaction du coach de l’OGCN traduit une certaine amertume de la part de tous les Niçois. Ceux-ci ne comprennent pas qu’un ancien de la maison noire et rouge puisse tenter un penalty aussi audacieux.

 

Ospina et Rémy se connaissent bien. Très proches à Nice, les deux hommes sont restés en contact après le départ de l’international tricolore à Marseille. Une fois le but marqué, Ospina est resté prostré de longues minutes dans sa surface de réparation. Les bras sur les hanches, il ne comprenait pas un tel geste de son ancien pote niçois. Après la joie du but, Rémy est venu voir sa victime d’un soir. Il l’a enlacé avant de s’entretenir quelques secondes avec lui. S’est-il justifié de son geste ? Interrogé à l’issue de la rencontre, Rémy n'a pas compris la polémique. "Ce n’est vraiment pas un manque de respect de ma part, se défend-il. C’est mon ancien club, je lui dois beaucoup de choses. Et puis il y a aussi David. Je le connais très bien."

 

"Le premier qui me fait ça..."

 

Encaisser un penalty façon Panenka n’est jamais facile à vivre pour un gardien de but. Steve Mandanda le reconnaît volontiers. "Le premier qui me fait ça, je le tue, dit-il en plaisantant à peine. Pour un gardien, c’est rageant de prendre un but comme ça. Mais je pense que Loïc fait le geste qu’il faut." Car Rémy tente cette petite balle piquée… sur sa deuxième tentative. La première, M. Castro, l’arbitre de la rencontre, ne l’avait pas validée. André Ayew était entré trop rapidement dans la surface de réparation. "C’est délicat de marquer un penalty quand il faut le retirer, commente Deschamps. "Sur le premier, Ospina part du bon côté, note Mandanda. Les deux hommes se connaissant bien, Loïc a plus de pression quand il tire la seconde fois. Il frappe alors au milieu avec une Panenka. Je pense que c’était le geste à faire."

 

Marquer un penalty de cette manière prouve aussi que Rémy est en pleine confiance. "Le doute, c’est l’ennemi de l’attaquant, avance le buteur marseillais. Je ne me suis pas posé de question en retirant le penalty. Un penalty, peu importe la manière dont il est tiré, pourvu que ça soit au fond. C’est un geste comme un autre. Sur un penalty, on doit oser et tenter des choses. Mais c’est vrai que si je l’avais raté, je serais passé pour le dindon de la farce." Son entraîneur ne lui tient d’ailleurs pas rigueur de son audace. "J’en ai vu d’autres, relativise DD. Tant qu’il marque ça va. Mais on gagnait déjà 1-0. Et Loïc savait que l’arbitre allait siffler la fin de la rencontre juste après." Mandanda fait la même analyse que son coach. "C’est la 95e, il peut donc se permettre de faire ce geste. Car derrière, la rencontre est terminée. Tant mieux pour lui et bravo." L’OM savoure cette victoire et le panache de Rémy. C’est beaucoup plus difficile à avaler pour Nice…

De notre correspondant à Marseille, Vincent BANTIT / Eurospo

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