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jeudi, 22 septembre 2011

Ahmadinejad vitupère contre l'Occident à l'Onu

iran, ahmédinejadNATIONS UNIES (Reuters) - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a provoqué jeudi l'indignation des Occidentaux lors de son discours à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies qui a fait l'impasse sur le programme nucléaire controversé de Téhéran et le dossier explosif d'une candidature de la Palestine à l'Onu.

Dans son intervention, qui a duré une demi-heure, l'orateur a également passé sous silence les révoltes arabes du printemps 2011, y compris celle en cours en Syrie, pays majoritairement sunnite gouverné par une minorité chiite allié de Téhéran.

Les délégations des Etats-Unis, de la France et d'autres pays occidentaux ont boycotté le discours de Mahmoud Ahmadinejad en signe de protestation.

Les diplomates américains ont les premiers quitté ostensiblement la salle lorsque l'orateur a déclaré que les attentats du 11 septembre 2001 avaient été un "prétexte" pour les Etats-Unis pour intervenir militairement en Irak et en Afghanistan.

Leurs homologues occidentaux leur ont emboîté le pas peu après, comme ils le font depuis plusieurs années à l'Onu.

Dans son intervention, le chef de l'Etat iranien a aussi affirmé que des "puissances arrogantes" menaçaient de sanctions et de représailles militaires quiconque émettait des doutes sur la Shoah et les attentats du 11-Septembre.

Pour lui, les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux "considèrent le sionisme comme un concept et une idéologie sacrés".

"En utilisant leurs réseaux médiatiques impérialistes et sous influence du colonialisme, ils menacent de sanctions et de représailles militaires tous ceux qui émettent des doutes sur la Shoah et les événements du 11-Septembre", a-t-il dit en qualifiant ces derniers de "mystérieux".

Dans son intervention, le Premier ministre britannique, David Cameron, a pris à partie les propos tenus par le chef de l'Etat iranien.

"Il ne nous a pas rappelé qu'il est à la tête d'un pays où s'il y a des élections, enfin des élections un peu particulières, la liberté d'expression est réprimée. Le régime fait tout son possible pour éviter de devoir rendre des comptes devant des médias libres.

"Le régime (iranien) empêche par la violence toute manifestation et, oui, il arrête et torture ceux qui réclament un avenir meilleur", a ajouté le chef du gouvernement de Londres.

Mark Kornblau, porte-parole de la mission diplomatique américaine à l'Onu, a déclaré que Mahmoud Ahmadinejad avait usé à nouveau de "calomnies antisémites détestables et de théories conspirationnistes méprisables".

Des milliers de personnes - pour l'essentiel des Irano-Américains - se sont rassemblée devant le siège new-yorkais de l'Onu pour dénoncer la présence du dirigeant de la République islamique.

"A bas les dictateurs, à bas Ahmadinejad !", scandait la foule appelant au renversement du président réélu en juin 2009 dans des conditions discutables.

Avec Matt Spetalnick, Andrew Quinn et Paula Rogo, Jean-Loup Fiévet

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