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vendredi, 01 octobre 2010

Oscar va suivre les étrangers à la trace

Une empreinte digitale comme caution. Ce matin commence officiellement le fichage biométrique des étrangers voulant toucher l'aide au retour volontaire dans leur pays d'origine.

Remise au goût du jour cet été par les démantèlements de campements illicites, l'aide au retour de la France (entre 300 et 2.000 ) a bénéficié à plus de 15.000 personnes l'an dernier. Un chiffre qui aurait été multiplié par quatre en trois ans. Aujourd'hui, il aurait profité pour les deux tiers à des ressortissants roumains et bulgares.

Lille et Cergy déjà équipées de capteurs

Ce sont justement ceux-là que les autorités soupçonnent d'effectuer des allers-retours vers la France pour bénéficier plusieurs fois de l'aide. «Ils donnent un nouveau nom ou présentent le passeport d'un copain», raconte une source proche de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), qui a consacré 9 millions d'euros l'an dernier à ce dispositif. «Mais on ne peut pas verser de l'argent comme ça indéfiniment.»

Ce ne sera plus le cas. A partir de ce matin, tout étranger qui voudra bénéficier de l'aide au retour devra laisser son identité, sa photo et ses empreintes digitales en guise de souvenir aux autorités françaises.

L'ensemble sera consigné dans le fichier Oscar (outil simplifié de contrôle des aides au retour). Selon nos informations, les directions de l'Ofii de Lille et Cergy-Pontoise ont même déjà reçu le capteur permettant de scanner les empreintes.

«Un déni de citoyenneté» pour la Ligue des droits de l'homme

Si Oscar débute à peine son travail, il est vivement critiqué depuis plus d'un mois maintenant. Trois associations, parmi lesquelles la Ligue des droits de l'homme (LDH), ont en effet déposé un recours devant le Conseil d'Etat pour en contester la validité.

«Le fichage biométrique des Roms, qui prend un relief particulier dans le contexte actuel, constitue un déni inacceptable de leur citoyenneté européenne», lâche ainsi la LDH.

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