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samedi, 04 septembre 2010

Olivier Maingain reproche à Elio Di Rupo d’avoir « exclu une force démocratique importante comme le MR ». La manière d’agir du préformateur n’est « pas digne d’un homme d’état », a-t-il rappelé.

Selon Olivier Maingain, la manière dont Elio Di Rupo a imposé au Palais royal et au chef de l’Etat les consultations organisées ces deux derniers jours en « excluant une force démocratique importante comme le MR » (puisque le MR ne sera pas consulté par le Roi) n’est pas « digne d’un homme d’Etat », a-t-il exprimé vendredi à 7h50 dans l’Invité de Bel-RTL.

« A un moment crucial de l’histoire de ce pays, à un moment où on sent que tout peut basculer dans un vide institutionnel préoccupant, ne pas permettre au chef de l’Etat d’entendre la voix du premier parti de Bruxelles et du deuxième de la Communauté française, c’est tout à fait atypique et totalement injustifié », a déclaré le président du FDF. « Il est tout à fait normal dans un moment aussi grave que les forces démocratiques les plus représentatives soient consultées par le chef de l’Etat », a-t-il poursuivi.

Olivier Maingain est également revenu sur les précédentes négociations. « En 2005 comme en 2007, à chaque fois que nous nous sommes retrouvés à la table des négociations institutionnelles, nous avons fait rapport à l’ensemble des partis francophones sur l’évolution institutionnelle et les décisions. Et en 2007, lorsque nous avons dit ‘non’ ensemble à un certain nombre de demandes, c’était l’ensemble des partis francophones que nous représentions. Je constate qu’aujourd’hui, il y a ceux qui s’engagent sur une voie périlleuse sans avoir notre aval à coup sûr », a-t-il ajouté.

« Ne pas accepter la logique de dépeçage de l’Etat fédéral de la N-VA »

Le président du FDF a poursuivi : « Il n’y a malheureusement plus d’unité francophone. Or, il ne faut pas subir la loi de la fatalité qu’impose la N-VA. Si l’ensemble des partis francophones définissaient clairement le périmètre dans lequel nous voulons voir l’Etat fédéral évoluer et rester dans un système fédéral avec une région bruxelloise à part entière, la N-VA devrait soit s’exclure du jeu politique, soit en tenir compte », a-t-il expliqué.

Concernant la conférence de presse d’Elio Di Rupo mercredi lors de laquelle le préformateur a annoncé que 49 % des moyens de l’Etat fédéral pourraient être transférés vers les régions ou les communautés, Olivier Maingain a déploré la « longue liste des exigences des partis flamands » sur les transferts de compétences. « La logique qui est du dépeçage systématique de l’Etat fédéral n’est pas la nôtre. Aujourd’hui on a le sentiment que le plateau des exigences flamandes est de plus en plus rempli. »

« Sur le plateau des exigences francophones, on n’entend rien. Or, quand on va vers une telle réforme de l’Etat, il faut rappeler l’exigence d’une région à part entière, d’un élargissement territorial de la région bruxelloise, qui représente la seule voie de la pacification communautaire. Pourquoi accepter sa logique (de la N-VA) et ne pas exiger notre logique du renforcement de Bruxelles ? «, s’est-il exclamé.

(Belga)

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