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jeudi, 22 avril 2010

Le CD&V demande un délai, le PS appelle à la responsabilité

Tandis que les chrétiens-démocrates flamands demandent un nouveau délai, les socialistes et libéraux francophones appellent à la responsabilité et mettent en garde contre la perspective d’une crise grave.

L’Open VLD devrait s’accorder encore « quelques jours » pour dégager une solution sur BHV, a déclaré la présidente du CD&V, Marianne Thyssen, à la VRT. Pour Mme Thyssen, une chute du gouvernement signifierait non seulement la fin des chances d’aboutir à une solution négociée sur BHV, mais rendrait aussi impossible un vote à la Chambre sur la proposition de loi de scission de l’arrondissement. « Faire tomber le gouvernement n’est pas une option », a-t-elle lancé.

« J’ai compris qu’Alexander De Croo souhaitait lui aussi une solution négociée. L’Open VLD devrait s’accorder quelques jours », a commenté Mme Thyssen.

La présidente du CD&V veut poursuivre le travail entamé. « Nous devons profiter de ces journées pour voir si nous pouvons parvenir à un accord », dit-elle. « Nous saurions ainsi la semaine prochaine où nous en sommes ».

En cas d’absence de résultat, un vote pourrait alors intervenir à la Chambre sur la scission de BHV, estime-t-elle.

Les propositions du médiateur royal Jean-Luc Dehaene doivent rester le cadre de négociation, ajoute Marianne Thyssen. Mais il ne peut être question d’un élargissement de la Région bruxelloise, avertit-elle.

Martens : « une chute du gouvernement serait clairement dramatique »

Une chute du gouvernement Leterme II avant la présidence belge de l’Union européenne serait « clairement dramatique », juge jeudi dans De Morgen l’ancien premier ministre Wilfried Martens (CD&V). « Quelle figure montrerons-nous à l’Europe si nous devons présider l’Union européenne sans gouvernement convenable ? », demande-t-il.

Pour M. Martens, le médiateur royal Jean-Luc Dehaene, ex-premier ministre chrétien-démocrate flamand comme lui, s’est « cassé les dents sur les exigences radicales ». « Avec des gens comme Olivier Maingain (président des FDF, ndlr), il est impossible de conclure un accord, ses exigences sont au-delà de toute proportion », affirme-t-il.

Le SP.A ne dépannera en aucun cas le gouvernement

Le SP.A ne compte pas dépanner le gouvernement fédéral si l’Open VLD se retire, a souligné jeudi dans De Morgen Bruno Tobback, le chef de groupe à la Chambre. Les socialistes flamands sont dans la majorité au gouvernement flamand et dans l’opposition au fédéral.

« Après les élections de 2007, nous n’avons pas eu de gouvernement pendant une très longue période, puis se sont succédé quatre gouvernements très courts : Verhofstadt, une première fois Leterme, Van Rompuy, une deuxième fois Leterme. Le chemin de croix a assez duré et nous n’allons pas aider à le faire durer encore un peu plus », a indiqué Bruno Tobback.

Onkelinx : « On ne quitte pas le navire alors qu’il arrive au port »

La vice-première ministre Laurette Onkelinx (PS) a lancé jeudi, sur les ondes de La Première (RTBF), un appel aux libéraux flamands pour qu’ils fassent preuve de « courage politique » et prennent leurs responsabilités en poursuivant les négociations sur BHV.

Mettant en garde contre la perspective d’une « crise grave, profonde, peut-être même une crise de régime » si l’Open VLD maintient son ultimatum, elle a appelé le président des libéraux flamand, Alexander De Croo, à « choisir le courage politique ».

« Je lance un appel à la responsabilité, car on ne peut se permettre cette crise en cette période de grave crise économique », a-t-elle dit.

Tous les négociateurs travaillent actuellement dans la discrétion et se montrent constructifs, a-t-elle assuré, jugeant que l’on « ne quitte pas le navire alors qu’il arrive au port ». « Ce serait totalement ridicule », a-t-elle commenté.

Interrogée sur les causes de la situation actuelle, Mme Onkelinx observe que l’Open VLD s’est « enfermé dans un agenda ». Elle estime intenable une éventuelle majorité privée de l’Open VLD, vu la faiblesse de la représentation flamande au gouvernement.

Charles Michel (MR) en appelle au « sens des responsabilités supérieures »

Le ministre Charles Michel (MR) a lancé à l’Open VLD, jeudi matin, un appel au « sens des responsabilités supérieures » pour poursuivre les négociations sur le dossier Bruxelles-Hal-Vilvorde.

La situation est « sérieuse », mais il serait « prématuré de dire qu’on est au bord d’une chute de gouvernement », a estimé Charles Michel, interrogé sur les ondes de La Première (RTBF).

La volonté de négocier est partagée par 8 partis sur 9, souligne-t-il. « Un parti (l’Open VLD, ndlr) est confronté à une responsabilité extrêmement importante » au vu de la situation économique, sociale et budgétaire, ainsi que de la proximité de la présidence belge de l’UE, a-t-il fait observer.

M. Michel en appelle au « sens des responsabilités supérieures et à un sursaut », soulignant le « paradoxe » de la situation, puisque « les négociations sont toujours en cours ».

L’Open VLD, qui parlait dans la nuit de mercredi à jeudi de « rupture de confiance » au sein du gouvernement fédéral, a convoqué un bureau de parti à 9h30 à la Chambre.

(D’après Belga)

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