Lionel Ruth, le chef suspendu de la cellule chargée d'enquêter sur le dossier des tueurs du Brabant, est également soupçonné d'escroquerie et de faux en écriture, écrit la presse flamande jeudi.
Lionel Ruth a été suspendu début du mois parce qu'on avait retrouvé dans son bureau une arme enregistrée dans le dossier des tueurs du Brabant. Selon le procureur de Charleroi, Christian de Valkeneer, un PV avait pourtant été dressé en 1991 pour indiquer que l'arme avait été restituée à son propriétaire. "M. Ruth affirme que la femme ne voulait plus de son arme et qu'il s'est montré négligent en ne faisant pas de PV et en conservant l'arme dans son casier", peut-on lire dans les journaux. Les enquêteurs ont encore trouvé dans le bureau de Lionel Ruth deux autres armes saisies dans les années nonante et pour lesquelles il n'a pas dressé de PV. "Ces armes n'ont aucun rapport avec les crimes attribués aux tueurs du Brabant", affirme Christian De Valkeneer. Selon le parquet de Charleroi, les soupçons les plus graves contre Lionel Ruth sont d'ordre privé. Sa femme travaillait ainsi comme infirmière dans un hôpital de Charleroi et aurait, ces deux ou trois dernières années, escroqué l'Inami avec l'aide de son mari, en vendant de fausses prescriptions pour un montant total d'environ 50.000 euros. "Pour ces faits, Lionel Ruth a été inculpé de faux en écriture et escroquerie", selon M. De Valkeneer. (SLE)
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