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vendredi, 05 février 2010

MAM dérange les Sarko et autres

La garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur ne s'entendent pas et ne manquent pas de le faire savoir. Il n'est pas bon être chiraquienne en sarkozie.

L'échange de tirs entre la ministre de la Jus

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tice, Michèle Alliot-Marie et le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, n'en finit plus. Remis à sa place pour avoir voulu renforcer les peines pour les agresseurs des personnes âgées, Hortefeux a tenté de se défendre en avançant que la garde des Sceaux était "mal informée". Elle rétorque avec une lettre de remontrances au sujet du manque de "célérité" vis-a-vis des hooligans. Un Scud auquel le ministre de l'Intérieur n'a pas manqué de répondre, de nouveau par lettre.

Fin de la séquence? Peut-être, mais cette mésentente entre les deux ministres n'est pas une première. Mieux, MAM n'a jamais été en odeur de sainteté au sein du gouvernement.

Abonnée aux ministères régaliens

Gaulliste et issue de la chiraquie dans un gouvernement qui n'a d'yeux que pour Nicolas Sarkozy, voilà un CV qui détonne. Fière de son enracinement politique, elle a crée l'association Le Chêne afin d'"incarner le courant gaulliste au sein de l'UMP."

L'ancienne présidente du RPR, élue en 1999, reste très populaire à droite. Ce qui explique qu'elle ait siègé dans tous les gouvernements depuis 2002. Elle est la seule dans ce cas, avec le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau.

Son arrivée à la Justice en 2009 a fait couler beaucoup d'encre. Comment une ministre qui ne fait pas allégeance au chef de l'Etat peut-elle accéder à un poste régalien? Qui plus est, quand on se rappelle qu'elle remplace à ce poste une fidèle des fidèles de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati. Etre la protégée du président ne fait pas tout puisque l'ancienne ministre de la Justice avait récolté les foudres des magistrats, notamment lors de l'annonce de la suppression du juge d'instruction.

L'épisode Edvige

Enchaînant son troisième ministère régalien (Défense, Intérieur, Justice), MAM a été choisi pour calmer le jeu. Cette docteur en droit connaît bien la Justice. Ce qui ne l'a pas empêché de devoir composer, comme Rachida Dati, avec le très puissant Patrick Ouart, le conseiller à la justice de Nicolas Sarkozy. Qualifié de"garde des Sceaux bis" sous l'ère Dati, il a quitté son poste à l'Elysée pour rejoindre LVMH.

On a souvent annoncé les derniers jours de MAM au gouvernement. Notamment après les coups de gueules du président de la République lors de la polémique sur le fichier Edvidge. Celui-ci lui reprochait alors son manque de réactivité lors de la levée de boucliers des militants de la Ligue des Droits de l'homme.

C'est là le reproche principal des sarkozystes à MAM, symbole, selon eux, de la vieille garde "ringarde" et "dépassée". Elle oppose son sérieux et son travail. Chargée de la réforme de la procédure pénale, elle va à nouveau devoir montrer sa capacité à encaisser les coups.

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