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mardi, 02 février 2010

Ouverture du procès de la catastrophe du Concorde

Le procès de la catastrophe du Concorde, qui avait fait 113 morts en 2000, s'est ouvert mardi pour déterminer notamment la responsabilité de la compagnie américaine Continental Airlines. concord.jpg

Deux employés de la compagnie et trois personnalités de l'aéronautique française seront également jugés lors de ce procès pour "homicides et blessures involontaires" qui se déroulera durant près de quatre mois à Pontoise, près de Paris.

La catastrophe avait mis fin prématurément à la carrière du Concorde, un avion mythique qui a volé pour la dernière fois en octobre 2003, après 27 ans de carrière.

Le procès a débuté dans un tribunal bondé de journalistes venus du monde entier, spécialement aménagé pour un coût de près de 500.000 euros.

Il comporte d'importants enjeux financiers, le transporteur Air France, plusieurs syndicats et certaines des familles des victimes étant parties civiles et réclamant d'importantes indemnisations.

La compagnie américaine et deux de ses employés - John Taylor, un de ses techniciens, et Stanley Ford, son chef d'équipe - seront jugés car, selon l'accusation, c'est une pièce tombée d'un de ses avions qui a provoqué l'accident.

Parmi les prévenus figure Henri Perrier, 80 ans, personnalité marquante de l'histoire du Concorde. Il a préparé son lancement dans les années 1960, avant d'être directeur du programme Concorde à l'Aérospatiale de 1978 à 1994.

Jacques Hérubel, 74 ans, ingénieur en chef de ce programme de 1993 à 1995, sera également devant le tribunal, ainsi que Claude Frantzen, 72 ans, un des principaux dirigeants de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) de 1966 à 1994.

Ces trois personnes se voient reprocher d'avoir négligé de mener à bien dans les années 1980 et 1990 les modifications de la structure du Concorde rendues nécessaires par la multiplication des incidents de pneumatiques similaires à celui qui fut finalement fatal en 2000.

Le procès doit durer quatre mois, jusqu'à fin mai, après quoi le jugement sera mis en délibéré, sans doute jusqu'à la fin de l'année.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

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