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vendredi, 06 novembre 2009

Fusillade meurtrière sur une base militaire du Texas

Un psychiatre de l'armée a ouvert le feu jeudi sur la base de l'armée américaine de Fort Hood, au Texas, tuant au moins 12 personnes et en blessant 31 autres, a annoncé l'armée.tol.jpg

D'abord donné pour mort, le tireur présumé est encore en vie, a déclaré le porte-parole de la base, le général Bob Cone.

Le suspect est le commandant Nidal Malik Hasan, chargé jusqu'à là sur la base de Fort Hood, élément essentiel du dispositif américain d'intervention à l'étranger, des soins de soldats avant leur déploiement sur des fronts internationaux.

"Notre enquête est en cours mais les premiers éléments indiquent qu'il y avait un seul tireur", a dit le général Cone lors d'une conférence de presse. Il avait parlé dans un premier temps de l'interpellation de deux autres suspects.

"Le tireur n'est pas mort mais il est détenu et son état est stationnaire", a ajouté l'officier. Le suspect a été victime de plusieurs blessures par balles.

Interrogé sur le possible caractère terroriste de cette fusillade, il a répondu: "Je ne pourrais pas l'exclure, mais à cet instant, les preuves n'abondent pas en ce sens."

Un cousin du tireur présumé, Nader Hasan, a déclaré à la chaîne Fox News que le suspect, arrivé en avril dernier à Fort Hood, devait partir prochainement en Irak et s'opposait fermement à cette mission.

"Nous savons depuis cinq ans qu'il s'agissait sans doute de son pire cauchemar", a expliqué Nader Hasan, présentant son cousin comme un musulman né aux Etats-Unis et entré dans l'armée dès après le lycée.

Il a exercé la fonction de psychiatre au Centre médical de l'armée Walter Reed, à Washington, où sont soignés les blessés graves. "Il était psychiatre à Walter Reed, s'occupant de personnes de retour et (...) essayant de les aider à surmonter leur traumatisme", a dit le témoin.

OBAMA "TERRIFIÉ"

La fusillade a éclaté vers 13h30 (19h30 GMT) au Centre de préparation des soldats, où des militaires en partance pour un déploiement à l'étranger passaient d'ultimes examens médicaux, a précisé le général Cone.

Le tireur a utilisé deux armes de poing, dont une arme semi-automatique. "Rien n'indique qu'il s'agissait d'armes militaires", a dit le général Cone.

Fort Hood, situé à mi-chemin entre les villes d'Austin et Waco, est la base militaire la plus étendue au monde.

Ses installations et champs de manoeuvres couvrent 878 km²; quelque 65.000 soldats, civils et membres de leurs familles y sont basés. Elle joue un rôle primordial dans la préparation des interventions en cours en Irak et en Afghanistan.

Cette base est la seule aux Etats-Unis à pouvoir accueillir en intégralité les effectifs de deux divisions blindés - la 1re de cavalerie et la 4e d'infanterie.

Elle est aussi la base américaine la plus affectée par les suicides depuis le début de la guerre en Irak. En juillet, on y comptait 75 soldats ayant mis fin à leurs jours depuis mars 2003, dont neuf depuis le début de l'année.

L'incident de jeudi est un des plus meurtriers jamais survenu sur une base américaine.

A Washington, Barack Obama a évoqué une "horrible explosion de violence". "Il est terrifiant qu'ils soient pris sous le feu dans une base de l'armée sur le sol américain", a ajouté le président américain.

Au Pentagone, on dit ignorer ce qui a déclenché la fusillade. "Je ne vois pas comment quiconque pourrait spéculer sur des mobiles à ce stade, compte tenu du peu de faits dont nous disposons", a dit Geoff Morrell, secrétaire de presse du département de la Défense.

Un responsable de l'armée a précisé que la fusillade s'était produite peu de temps avant une cérémonie de remise de diplômes.

"Nos militaires dévoués ont tant sacrifié au service de notre pays que cela me rend malade que les hommes et les femmes de Fort Hood aient été l'objet de violences aussi insensées, aussi aveugles", a réagi la sénatrice Kay Bailey Hutchison.

Des agents fédéraux du FBI ont été mobilisés pour l'enquête.

Avec James Vicini, Peter Cooney et Phil Stewart à Washington, Steve Gorman à Los Angeles, version française Henri-Pierre André et Grégory Blachier

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