Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 30 novembre 2008

Affrontements inter-religieux au Nigeria: retour à la normale à Jos, selon l'armée

La situation ce matin retourne progressivement à la normale", a assuré un porte-parole de l'armée à Lagos, le général de brigade Emeka Onwamaegbu, selon lequel aucun nouveau cas "de destruction ou de violence" n'a été signalé.

Vendredi et samedi, musulmans et chrétiens se sont violemment affrontés dans les rues de la capitale de l'Etat de Plateau, se disputant la victoire d'une élection locale qui s'était déroulée jeudi.

Le bilan de ces heurts restait incertain dimanche en l'absence du moindre chiffre officiel.

Un responsable de la Croix-Rouge nigériane à Jos, qui a requis l'anonymat, a déclaré dimanche à l'AFP que "bien plus de 300 personnes ont été tuées ces deux derniers jours".

L'armée nigériane a fait état dimanche matin d'un retour "à la normale" à Jos, dans le centre du Nigeria, après deux jours de violences post-électorales entre musulmans et chrétiens, et estimé "assez exagérés" les témoignages faisant état de centaines de morts. Lire la suite l'article

L'imam de la mosquée centrale de la ville avait fait état samedi de "près de 400 corps" déposés dans la mosquée, et un journaliste local a affirmé y avoir compté 381 cadavres.

Le porte-parole de l'Etat de Plateau, James Mannok, joint au téléphone par l'AFP, a assuré ne pas en être en mesure à ce stade de fournir de bilan.

Le porte-parole de l'armée a également indiqué ne pas disposer de chiffres mais a estimé que les bilans mentionnés étaient "assez exagérés".

Le retour au calme dimanche matin a été confirmé par un dignitaire musulman.

"L'armée a pris les choses en mains dans la capitale, la seule crainte c'est ce qui pourrait arriver à la périphérie de la ville", a déclaré à l'AFP Adamu Tsoho.

Selon lui, 351 victimes musulmanes étaient enterrées dimanche après des prières à la mosquée centrale.

Trente autres dépouilles ont été récupérées par leurs familles samedi soir et enterrées, a ajouté M. Tsoho.

Selon un porte-parole de la police, tout a commencé vendredi par une rumeur selon laquelle le Parti de tous les peuples nigérians (ANPP) avait perdu face au parti au pouvoir au niveau fédéral, le Parti Démocratique du Peuple (PDP), L'ANPP est traditionnellement perçu comme une formation majoritairement musulmane et le PDP majoritairement chrétienne.

Samedi, le gouverneur de l'Etat de Plateau, Jonah Jang, a imposé un couvre-feu de 24 heures dans quatre quartiers de la ville et donné l'ordre à l'armée d'ouvrir le feu sur toute personne ne respectant pas cette mesure, avait rapporté Radio Plateau.

Le porte-parole de l'armée a précisé que le couvre-feu général décrété sur l'ensemble de la ville de 18h00 à 06h00 avait été prolongé de deux heures, jusqu'à 08h00.

Les commentaires sont fermés.