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mardi, 26 août 2008

Au PS, Bertrand Delanoë se lance officiellement dans la course

PARIS (Reuters) - Après un été de vrai-faux suspense, Bertrand Delanoë a officialisé mardi sa candidature au poste de premier secrétaire du Parti socialiste.
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Le maire de Paris, que les sondages placent régulièrement en tête des successeurs potentiels de François Hollande, fait cette annonce à quelques jours de l'université d'été du PS, qui doit donner le coup d'envoi des grandes manoeuvres en vue du congrès de Reims, en novembre.

"J'accepterai évidemment la première tâche de militants si les socialistes me la confient", déclare-t-il dans un entretien publié par Le Monde daté de mercredi. "Je mettrai toute mon énergie au service de nos convictions", ajoute-t-il.

Plusieurs personnalités sont déjà officiellement candidates à la tête du PS, comme Pierre Moscovici ou Julien Dray, mais parmi les ténors, seule Ségolène Royal s'était jusqu'alors déclarée.

Martine Aubry, qui fait également partie du trio de tête des sondages, publie un livre cette semaine dans lequel elle pose des jalons en vue d'une éventuelle candidature sans se lancer concrètement dans la course.

En préambule des trois mois de bataille interne à venir, Bertrand Delanoë rejette en bloc "l'auto-dénigrement mécanique", les "excès d'individualisme" et la "logique toxique des petites combinaisons".

En vue du congrès, Bertrand Delanoë annonce qu'il défendra une "motion", les programmes électoraux des différents courants soumis au vote des militants.

"OUVERT"

Après sa réélection à la mairie de Paris, il avait lancé au printemps un appel au rassemblement.

Au terme d'un été où les lignes n'ont presque pas bougé au PS et où les alliances peinent à se concrétiser, il table sur la constitution d'un pôle majoritaire au PS.

Des rapprochements sont possibles avec les militants soutenant Martine Aubry, François Hollande, Pierre Moscovici ou encore Jean-Marc Ayrault, affirme-t-il.

"Nous sommes ouverts mais dans la clarté et sur le fond", annonce-t-il, prônant une orientation "réformiste, européenne, écologiste, dédiée à une efficacité de gauche". "Reims doit être le moment du sursaut et de la fierté retrouvée", insiste-t-il.

Une étude CSA publiée mi-août par Marianne le classe en tête des opposants à Nicolas Sarkozy, devant Olivier Besancenot, François Bayrou, Martine Aubry et Ségolène Royal.

"Le temps est venu pour Nicolas Sarkozy de rendre des comptes", déclare-t-il dans Le Monde.

"La crise actuelle est certes mondiale mais elle frappe davantage la France que ses partenaires", ajoute-t-il, réclamant l'annulation du "paquet fiscal" qui fut une "erreur majeure".

Il souhaite également "récupérer un tiers des niches fiscales", "soumettre à cotisations sociales les stock-options" et créer un "crédit d'impôt innovation ciblé sur les PME".

Le premier secrétaire du PS - un poste qu'occupe François Hollande depuis onze ans - est élu par les militants après le congrès, seule instance habilitée à modifier la ligne et les alliances du PS.

Laure Bretton

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