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mardi, 12 août 2008

Le dalaï-lama minimise la discrétion des autorités françaises

EVRY, Essonne (Reuters) - Le dalaï-lama insiste sur la caractère religieux de sa visite et minimise la discrétion de l'accueil qui lui est réservé en France, où il ne rencontrera pas le président Nicolas Sarkozy.
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"Ce n'est pas grave, la principale raison de ma visite n'est pas politique, elle est spirituelle", a déclaré le chef du bouddhisme tibétain aux journalistes à Evry (Essonne).

Le dalaï-lama, qui avait dans la matinée béni un temple de Seine-et-Marne, entamait à Evry son périple religieux de douze jours par une visite de la pagode vietnamienne Khanh-Anh, la plus grande d'Europe.

Accueilli dans le recueillement, dans l'après-midi, par plusieurs centaines de fidèles, il y a prononcé un enseignement sur l'essence du bouddhisme et sa contribution à la paix.

Il était arrivé discrètement lundi à Paris, sur fond de polémique à propos du "service minimum" prévu par les autorités françaises, qui tentent de préserver leurs relations avec Pékin en plein Jeux olympiques.

Mercredi, après une conférence de presse dans un hôtel parisien, la seule touche discrètement politique de sa visite sera son entrevue au Sénat avec les deux groupes parlementaires sur le Tibet.

Pour ne pas fâcher la Chine, cette rencontre se déroulera à huis clos, une prudence dénoncée par Reporters sans frontières (RSF) et le député UMP Lionnel Luca, président du groupe d'études France-Tibet à l'Assemblée nationale.

Après une visite jeudi à deux congrégations dans l'Orne et le Morbihan, le temps fort du séjour du chef spirituel tibétain sera une série de conférences à Nantes, du 15 au 20 août.

Bien qu'un temps envisagée, aucune rencontre avec le président Nicolas Sarkozy n'aura lieu pendant cette visite de douze jours en raison de l'hostilité exprimée par Pékin.

En revanche, le dalaï-lama présidera à la fin de son séjour, le 22 août, une cérémonie dans un temple proche de Lodève (Hérault) à laquelle assistera l'épouse du chef de l'Etat, Carla Bruni-Sarkozy.

Dans un communiqué, l'Elysée a dit comprendre les raisons "qui conduisent le dalaï-lama à ne pas solliciter un entretien durant son séjour en France", une version également avancée par les responsables du Bureau du Tibet en France.

En revanche, le chef spirituel tibétain et le président français ont convenu de se rencontrer d'ici la fin de l'année.

Au sujet de la venue à Lodève de la première dame de France, le PS a dénoncé la "mise en scène autour de l'épouse du président", investie d'une "mission pseudo-diplomatique auprès du dalaï-lama" destinée à "masquer le grave échec" de la visite diplomatique de son époux à Pékin.

Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a de son côté assuré "ne même pas comprendre qu'il y ait de polémique" sur ce sujet. En France, 770.000 personnes, dont les trois quarts sont d'origine asiatique, se réclament du bouddhisme, selon l'Union bouddhiste de France.

Gérard Bon, édité par Pascal Liétout

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