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dimanche, 03 août 2008

Trophée des Champions - Blanc: "Cela ne donne aucun droit"

Laurent Blanc, ravi de la "qualité" affichée par Bordeaux contre Lyon (0-0, 5 tab à 4) lors du Trophée des Champions, rappelle d'emblée que ce trophée "ne donne aucun droit" aux Girondins pour le championnat, même s'il attend beaucoup de l'exercice à venir.

LAURENT BLANC, un trophée, une domination, de la qualité: beaucoup de positif, non ?

L.B. : On est très satisfait de cette victoire. Et quand c'est un trophée, c'est plus plaisant bien sûr. Je suis content de l'état d'esprit, notamment de notre première mi-temps de grande qualité, de très bonne facture. Après on a un peu baissé de pied physiquement, mais cela a été le cas des deux équipes. Et là, on a pu voir que Lyon reste un candidat très sérieux, car dans la fatigue, ils ont eu plus de maîtrise technique que nous, moins de déchet.

A ce stade de la préparation, peut-on déjà tirer des enseignements d'une telle opposition ?

L.B. : Elle montre que nos joueurs sont en train de digérer la lourde préparation qu'on a faite. Même si ce soir les deux équipes n'étaient pas encore au top physiquement et tactiquement, c'était intéressant de se mesurer à une très bonne équipe qui domine le foot français depuis un bon moment. Aussi, on a très peu concédé d'occasions, pratiquement une seule sur l'échappée de Benzema. Cela aussi c'est un enseignement: il faudra travailler pour ne rien concéder défensivement quand on est en période un peu plus difficile, que l'adversaire commence à prendre le dessus, comme c'était le cas alors.

Votre équipe avait-elle décidé de prendre d'entrée le jeu à son compte ?

L.B. : Si vous laissez le ballon à une équipe comme Lyon, ils sont capables de ne plus vous le rendre... On s'en est aperçu l'an dernier on avait pris une belle fessée, ils ne nous avaient jamais rendu le ballon ! On s'était dit que tant qu'on pourrait le faire physiquement, il fallait les presser, essayer de leur faire mal, et en première période, je crois qu'on a rempli ce rôle. Aussi, on a relevé le challenge d'atteindre la pause sans but encaissé, car on avait pris l'habitude de rentrer à la mi-temps avec deux buts de retard contre l'OL.

Il va être difficile de ne pas lire dans ce Trophée des Champions pris à l'OL comme le signe d'une passation de pouvoir...

L.B. : Je sais que vous, la presse, vous chargerez de trouver d'autres significations à cette victoire. Mais comme je l'ai dit aux joueurs, ce match-là, pas plus que la saison dernière, ne nous donne aucun droit pour le championnat. A partir de samedi, la compétition commence, avec Caen, qui sera aussi difficile sinon plus que Lyon ce soir. J'ai dit et je répète que Lyon reste favori à sa succession, et j'espère que cette année, il y aura non pas une seule, comme l'an dernier, mais trois, quatre ou cinq équipes qui rivaliseront avec Lyon, et que Bordeaux en sera.

A tout le moins, vos Girondins démontrent qu'ils sont prêts à J-7 ?

L.B. : Non. On n'est certainement pas prêts, comme les autres équipes de Ligue 1, on a l'habitude de dire qu'il faut 3, 4 ou 5 matches pour être au top physiquement. La chance que l'on a avec Lyon, c'est que ce match-là, on peut le considérer vraiment comme un match, plus qu'un match de préparation. Donc on en aura un de plus dans les jambes que les autres équipes de L1. Dans les 10-15 dernières minutes lors des premières journées, cela peut, physiquement, nous rendre des services.
AFP / Eurosport

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