jeudi, 13 mars 2008
Coupe de l'UEFA - Un OM sans caractère
Si les Marseillais ont été handicapés par le but encaissé à la fin du match aller, ils ont en grande partie péché au niveau de l'agressivité à Saint-Pétersbourg. Battus 2-0, les Olympiens n'ont jamais contesté la remontée russe. Et peuvent avoir de gros regrets.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Telle est sans doute la moralité de ce huitième de finale de Coupe de l'UEFA qui a vu l'Olympique de Marseille, flamboyant durant les quatre-vingts premières minutes de la double confrontation, se faire remonter trois buts par une équipe du Zenit Saint-Pétersbourg sans génie mais terriblement efficace. A l'arrivée, l'OM a pris la porte et peut se concentrer à plein sur les deux compétitions nationales qui lui restent. A savoir le championnat et la Coupe de France. C'est déjà pas si mal. Mais il y a de quoi enrager.
L'Olympique de Marseille avait tout pour passer l'obstacle. Menant 3-0 après une heure de jeu au match aller, le double finaliste de la C3 (1999, 2004) aurait dû franchir le tour sans encombre. Mais il y a eu cette réduction du score d'Arshavin à la toute fin du match aller et, surtout, ce retour qui a complètement échappé à des Marseillais globalement amorphes et parfois même absents. Sans forcer ni dominer démesurément, les Russes et Pogrebniak, auteur d'un doublé, ont refait leur retard. Un but juste avant la pause (39e), un autre à l'orée des dix dernières minutes (79e) et l'affaire a été pliée sans que l'OM ne le conteste véritablement.
un OM averti n'en vaut pas deux
Depuis deux mois, Marseille avait habitué à mieux. Bien mieux. Mercredi, ça n'a pas voulu sourire. "Nous n'avons pas été capables de produire le jeu habituel de l'OM de ces dernières semaines. Même si au match aller, nous aurions dû inscrire un ou deux buts de plus, nous avons quand même eu des occasions ce soir. Il y a une semaine, nous avions montré que nous étions capables de jouer de très bons matches. Malheureusement, collectivement et individuellement, ce n'était pas le cas au retour. C'est le premier coup dur depuis le 1er janvier. Il faut vivre avec", a relativisé Eric Gerets.
Si le Belge regrette évidemment ce coup de moins bien, il est surtout contrarié par le manque de punch et de pugnacité de ses hommes. "J'ai senti que nous n'avions pas l'agressivité pour gagner le match et mourir sur le terrain comme les autres fois." Une analyse partagée par le président du club, Pape Diouf. "Il nous a manqué l'esprit de guerrier que requiert la Coupe d'Europe. Nous payons cher les étourderies du match aller. Quand on a de l'ambition, on ne peut pas se permettre une telle prestation."
Rendez-vous dimanche
Sur le papier, l'Olympique de Marseille avait pourtant tout pour lui. Mis à part en défense centrale où Julien Rodriguez manque toujours à l'appel, Eric Gerets avait pu aligner son équipe type. Même Mamadou Niang, blessé à l'aller, avait retrouvé sa place sur le flanc gauche de l'attaque. Mis à mal à Moscou au tour précédent après une victoire large à l'aller (3-0, 0-2), le club phocéen était même prévenu. Mais un OM averti n'en vaut toujours pas deux. Des tribunes, il n'a pas fallu longtemps pour le comprendre. Du terrain, les Olympiens ont mis plus de temps. Trop.
"On a pris des buts au moment où l'on ne pensait pas être en danger. C'est un peu désolant, regrette Laurent Bonnart sur le site officiel de l'OM. Le Zenit a montré une autre image et on n'a pas su faire ce qu'il fallait pendant le match au niveau des occasions, qu'elles soient pour ou contre nous. C'est une défaite qui fait mal mais il faut rester optimiste. C'est le football qui veut cela. En ce moment, on joue tout les trois jours, il faut digérer cette défaite et penser dès maintenant au Championnat de France." Dimanche, les Marseillais seront à Lens. Inutile de dire qu'ils seront attendus au tournant.
Maxime DUPUIS / Eurosport
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