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mardi, 04 mars 2008

Belgique-Formation d'un gouvernementLeterme: A terme - cinq ils sont, à cinq ils resteront...

Les socialistes flamands et les écologistes du Nord et du Sud resteront sans doute dans l'opposition. Personne n'a vraiment envie de les voir débarquer. Le 20 mars, Yves Leterme deviendra directement Premier ministre.

Décidément, la vie politique belge suit, ces temps-ci, des méandres particuliers.

Dans quelques jours, le 20 mars exactement, jour de la Saint-Ambroise de Sienne, cela convient assez bien à Guy Verhofstadt, le gouvernement provisoire prendra fin. Ce jour-là, au terme d'un Conseil des ministres, Guy Verhofstadt se rendra chez le Roi, à qui il présentera sa démission en tant que Premier ministre.

Contrairement au scénario qui avait été initialement prévu, Yves Leterme ne sera pas nommé "formateur" du gouvernement suivant. Yves Leterme, qui attendra dans l'antichambre que Guy Verhofstadt quitte le Roi, rejoindra illico le chef de l'Etat et prêtera directement serment entre ses mains. Et l'affaire sera entendue : la Belgique entrera dans l'ère Yves Leterme.

Un scénario inédit dans les annales récentes de notre petit royaume habitué à connaître des périodes d'information, de négociation, d'exploration, de médiation puis de formation des gouvernements.

Formation anticipée

Le calendrier est-il tenable ? Guy Verhofstadt fera tout, on s'en doute, pour que ce calendrier du 20 mars soit respecté. Les voyages aux confins de l'Europe l'attendent. D'ici là, pourtant, il y aura encore beaucoup de pain sur la planche.

Pour passer du gouvernement provisoire au gouvernement définitif (jusqu'à quand ?), il faudra quand même qu'Yves Leterme négocie avec les présidents des 5 partis de la majorité un semblant de programme gouvernemental. La formation a donc bien lieu. Mais anticipativement.

C'est pour débroussailler le terrain politique qu'Yves Leterme a retrouvé le Premier ministre, Guy Verhofstadt et Didier Reynders, vice-Premier ministre, pour un déjeuner informel, lundi midi, au cours duquel ils ont mis au point la stratégie des prochaines semaines.

Mais avec qui négocier le programme du gouvernement définitif ? Conformément à la demande qui avait été exprimée (même si tous les partis ne s'en souviennent pas...), le vice-Premier ministre Didier Reynders a rencontré les présidents du SP.A, Caroline Genez, de Groen!, Mieke Vogels et d'Ecolo, Jean-Michel Javaux et Isabelle Durant pour évoquer avec eux une éventuelle entrée dans la majorité.

Pour la forme ? Sans doute. La position des partis de l'opposition peut se résumer ainsi : on veut bien envisager de venir si les 5 partis de la majorité le demandent, à l'unanimité.

Or, l'on connaît, par exemple, l'opposition du VLD à tout élargissement du côté flamand. Le SP.A, qui veut un gouvernement très à gauche, n'est pas le bienvenu, même si le PS et le CDH le réclament, pour des raisons de positionnement politique (renforcement de l'aile gauche) et parce que les socialistes flamands rendraient les voix - et par conséquent le chantage - de la N-VA totalement inutile. Et les verts ? PS et CDH voudraient faire entrer les verts mais les libéraux sont plus réticents : Didier Reynders a toujours dit qu'ils refusaient la formule 4 + 2. Et de toute façon, le PS ne voudra jamais lâcher le ministère du Climat que les écologistes exigeraient en cas d'entrée au gouvernement.

De toute manière, l'actuelle opposition n'est pas très demandeuse. Surtout parce que les marges budgétaires dont bénéficiera le prochain gouvernement sont extrêmement minces.

Reste aussi cette question un peu "vulgaire", comme on dit dans les partis. Mais bien réelle quand même : une terrible partie de bras de fer s'est ouverte pour la répartition prochaine des portefeuilles. Mais de cela, bien sûr, on ne parle pas...


V.D.W

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