Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 29 février 2008

Kenya: Le bon ordre commence à prendre forme, un avenir plus démocratique pointe à l'horizon

NAIROBI (Reuters) - Réélu fin décembre dans des conditions contestées, le président kényan Mwai Kibaki a signé avec son adversaire malheureux Raila Odinga un accord de partage du pouvoir censé mettre un terme aux deux mois de crise qui ont ensanglanté le pays.

Ce document conclu sous l'égide de Kofi Annan prévoit la création d'un poste de Premier ministre, qui doit échoir à l'opposition, et la formation d'un gouvernement dont les portefeuilles seront répartis entre les deux camps rivaux en proportion de leur représentation parlementaire, a déclaré l'ancien secrétaire général de l'Onu.

Le Mouvement démocratique Orange (ODM) d'Odinga a le plus grand nombre de sièges au parlement depuis les élections législatives qui ont eu lieu en même temps que la présidentielle le 27 décembre dernier.

C'est la première fois depuis un mois qu'Odinga, qui estime s'être fait voler la victoire à la présidentielle, rencontrait Kibaki. Une pression intérieure et internationale intense s'exerçait sur eux pour qu'ils aboutissent à un compromis mettant fin à la crise.

Les affrontements à caractère ethnique qui ont suivi la contestation du résultat de la présidentielle ont fait plus de 1.000 morts et provoqué le déplacement de 300.000 Kényans, ternissant l'image de stabilité dont jouissait jusque-là l'ancienne colonie de la couronne.

Dans une lettre ouverte publiée jeudi par la presse nationale, le patronat et les syndicats kényans adjuraient les deux protagonistes de mettre un terme à leur querelle, tandis que plusieurs représentations diplomatiques occidentales lançaient un appel au compromis.

L'opposition avait menacé de descendre dans la rue ce jeudi faute de concessions de la part de Kibaki sur les pouvoirs du futur Premier ministre, dont on ignore encore l'étendue, mais Kofi Annan avait réussi au dernier moment l'en dissuader.

Les commentaires sont fermés.