mercredi, 27 février 2008
Coupe de la Ligue - Le PSG comme on l'aime
Le PSG s'est qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue en dominant Auxerre (3-2). Malgré une nouvelle erreur de Mickael Landreau, les Parisiens retrouveront le Stade de France comme chaque année depuis 2004. Ils y retrouveront Lens ou Le Mans.
PARIS SG - AUXERRE : 3-2
Buts : Yepes (31e), Pauleta (44e), Mendy (79e) pour le PSG - Landreau (csc, 75e), Quercia (90e+2) pour Auxerre.
C'est bien connu. Le PSG frappe toujours là où ne l'on attend pas. Moribond en Ligue1, définitivement abonné à la caste des sursitaires en championnat, le club de la capitale n'a pas oublié en route son amour pour les coupes nationales. Car, cela aussi, c'est bien connu. Paris est une équipe de coups et de Coupes. Le coup, c'est Auxerre, défait en terre parisienne, qui en a fait les frais (3-1). La Coupe, c'est bien évidemment celle de la Ligue, qui réussit tant aux joueurs de la capitale depuis son existence. Et que les Franciliens entrevoient désormais avec beaucoup de clairvoyance.
Le jeu de mot est facile mais cette finale est une raie de lumière, autant qu'un bon bol d'air dans la saison sombre et viciée que traverse le PSG. Surtout que Paris, qui se cherche des références et des référents sur le rectangle vert, a peut-être trouvé le déclic salvateur, celui qui dynamisera sa fin d'exercice. Non content d'être invaincu dans la compétition, le groupe de Paul Le Guen a sans conteste réalisé un de ses meilleurs matches de la saison. Dans l'intensité, l'animation offensive et l'état d'esprit, affichant au passage une solidarité sans faille de bout en bout. Seule ombre au tableau, une nouvelle bévue de Landreau dans le but parisien. Une erreur d'autant plus grosse qu'elle a bien failli coûter la qualification à ses petits camarades.
Landreau, incorrigible gaffeur
Difficile de ne pas accabler le portier parisien, déjà pris sous le feu nourri des critiques en raison de ses dernières sorties avec le maillot de la capitale. Tandis que Paris retrouve ou découvre, c'est selon, un Luyindula enfin en jambes, un Mendy futur papa et offensif sur le flanc droit et un Pauleta heureux d'être titulaire, la doublure de Coupet en équipe de France est à deux doigts de gâcher tout le travail réalise par ses partenaires. A deux doigts ou à une main, celle qui dévie dans son propre but une tête contrée par le dos d'Armand de Niculae (75e). Avant cette cagade, le match quasi-parfait pour le camp parisien. Le PSG, d'entrée de match, investit la surface de réparation bourguignonne. Le groupe de Le Guen ne rechigne pas à l'effort. Il ose, quitte à manquer cruellement de discernement, comme sur cette tête de Yepes, cadrée hors du terrain par... Luyindula (8e).
Les déchets techniques et les pertes de balle franciliennes sont largement compensés par l'envie et la détermination des acteurs franciliens. Si peu complice jusqu'à présent, la paire offensive Pauleta-Luyindula ne cesse de se trouver. Lob pour le premier (15e), frappe en rupture repoussée par Riou pour le second (10e), les offensives parisiennes se multiplient. Le Lusitanien, en mal de temps de jeu, gambade allégrement sur la pelouse du Parc des Princes. Son impact, comme sa présence, sont décisifs pour son équipe. C'est lui qui oblige Riou à concéder le corner sur une frappe vicieuse dont il a le secret (31e) et qui permet à Yepes de briller victorieusement sur le coup de pied de coin qui suit (1-0). Amené à quitter ses partenaires en seconde période, le meilleur buteur de l'histoire du club s'offre un petit rab, une tête décisive sur une remise de Bourillon (44e, 2-0).
2-0 donc et fermez le ban. En principe oui. Mais c'est mal connaître le PSG. Les partenaires de Rothen reculent, abandonnent le ballon à leurs adversaires. Pas maladroits avec la sphère, les Icaunais, existants par intermittence par l'intermédiaire de Niculae (25e, 29e), s'enhardissent. Le "coup de main" de Landreau vient donc à pic pour relancer une formation bourguignonne vaillante mais trop prévisible pour la défense adverse. Le Parc reprend peur. Puis espoir. Mendy, particulièrement incisif mardi soir, s'offre un raid dont il a le secret et triple la mise pour ses couleurs (79e). Le retourné acrobatique de Quercia en toute fin de match (90e+2) ne fera que confirmer deux choses : premièrement, que Paris, avec un Landreau toujours peu inspiré, se fera peur jusqu'au bout dans cette fin de saison. Deuxièmement, c'est qu'Auxerre, avec un peu plus de métier, aurait pu aller chercher la finale qui l'a fait tant rêver depuis des lustres. Mais le spécialiste mardi a eu raison de l'outsider. Désormais, le PSG serait bien avisé d'exporter cet esprit "Coupe" en Ligue 1.
LA DECLA : Paul Le Guen (entraîneur du PSG)
"Ça nous ouvre des perspectives et nous donne de l'espoir. Etant donné la situation en championnat, on va vite passer à autre chose mais on apprécie quand même. Les joueurs jouent une demi-finale à la maison et sont plus confiants. J'ai vu des comportements différents, c'était très perceptible. Il faudrait arriver à être aussi sereins à domicile en championnat. (Sur Paris SG équipe de Coupe) Dans les statistiques on gagne plus souvent les Coupes que le championnat. C'est peut-être le contexte parisien qui ne permet pas la constance sur le championnat. (Sur la 3e bourde de Landreau en 3 matches) Il va jouer le 4e (match), j'espère qu'il n'y en aura pas (de bourde). Je pense que la victoire peut lui faire du bien. C'est quelqu'un qui pense collectif".
Alix DULAC (Photo DPPI) / Eurosport
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