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jeudi, 21 février 2008

Bruxelles:Terrorisme et banditisme international le réseau de Mustapha Moatassim épinglé au Maroc

Un dossier judiciaire a été ouvert en Belgique à la suite du démantèlement d'un réseau islamiste au Maroc. Son chef présumé, un Belgo-Marocain, aurait commis six assassinats sur notre territoire entre 1986 et 1989.
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Mustapha Moatassim, un des dirigeants de Al Badil Al Hadari (Alternative civilisation), le parti islamiste dissous par le Premier ministre marocain Abbas El Fassi.

Le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, a annoncé la dissolution du parti islamiste Al Badil Al Hadari (Alternative civilisation) alors que la police a fait état de la saisie de nombreuses armes à feu lors du « démantèlement d'un réseau terroriste », soit 32 personnes dont trois Belgo-Marocains. Le chef présumé du réseau serait même l'un d'eux : Abdelkader Belliraj (alias « Ilyass » et « Abdelkrim »), né en 1957 dans la région de Nador (nord du Maroc) et domicilié dans la région de Gand depuis des années.

L'information étant arrivée par la voie officielle en Belgique, les services de l'antiterrorisme se sont réunis autour de l'affaire ce mercredi. Mot d'ordre, mercredi soir : prudence car ce n'est pas la première fois que les services nord-africains ont une tendance à l'exagération et à l'amalgame. Mais un dossier a bien été ouvert à Bruxelles.

Ainsi, le ministre marocain de l'Intérieur, Chakib Benoussa, déclarait en soirée qu'Abdelkader Belliraj « a commis six assassinats entre 1986 et 1989 en Belgique et ces meurtres n'avaient pas jusqu'à présent été élucidés par la justice de ce pays ». Notamment évoqués par les autorités marocaines : l'assassinat du docteur Joseph Wibran, président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique, le 3 octobre 1989, sur un parking de l'hôpital Erasme à Bruxelles, et un temps attribué au groupe d'Abou Nidal Fatah Conseil révolutionnaire ; l'assassinat d'un certain Aladal et celui du recteur de la Grande Mosquée. Mentionnés aussi des liens avec Abou Nidal, une des plus grandes figures du terrorisme international.

Selon nos informations, les autorités belges restent très prudentes : les services de l'antiterrorisme enquêtent sur ces affaires depuis 25 ans et connaissent depuis au moins autant d'années Belliraj, le considérant comme « activiste » mais n'ayant jamais été suspecté d'avoir trempé dans des réseaux terroristes.

Selon Rabat, pour financer leurs activités, entre 1992 et 2001, les membres du réseau démantelé hier auraient organisé une série de braquages, dont celui du siège central de la société Brinks au Luxembourg, en 2000, attribué à Marcel Habran (2,7 millions d'euros). Le réseau aurait planifié aussi des assassinats en 1992, 1996, 2002, 2004 et 2005.

Une source des services de sécurité a encore annoncé la saisie d'un important lot d'armes lors du démantèlement du réseau terroriste présumé : notamment neuf fusils d'assaut Kalachnikov, deux fusils-mitrailleurs, sept pistolets-mitrailleurs, seize pistolets automatiques, des chargeurs et munitions de différents calibres et des détonateurs.

Lesoir

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