Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 30 décembre 2007

Tensions au Kenya à l'approche des résultats électoraux

NAIROBI (Reuters) - Le chef de l'opposition kenyane Raila Odinga appelle le gouvernement soit à reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle de jeudi, soit à autoriser un nouveau décompte des voix.

Odinga dénonce notamment des fraudes et accuse l'équipe sortante d'avoir perdu "toute légitimité".

"Si besoin est, (le gouvernement) doit démissionner", a déclaré le chef du Mouvement démocratique orange (ODM). "Nous ne voulons pas plonger le pays dans le chaos."

En réponse à ces propos, le président kenyan Mwai Kibaki, rival d'Odinga à l'élection, a affirmé que la revendication de la victoire par l'opposition constituait "un crime de la pire espèce" contre la démocratie.

Odinga a par ailleurs appelé au calme en réaction aux violences qui ont tué plusieurs personnes samedi, entachant la réputation de pôle de stabilité régional dont bénéficie le Kenya.

Le chef de l'opposition a assuré que l'ODM avait remporté presque trois fois plus de sièges au parlement que le Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki.

"Ce gouvernement a perdu toute légitimité et ne peut pas gouverner", a-t-il ajouté. "Je souhaite appeler le président Mwai Kibaki à reconnaître et respecter la volonté du peuple kenyan et à reconnaître sa défaite".

Un porte-parole du PNU a déclaré que sa formation avait gagné et qu'un nouveau décompte le prouverait.

"Nous serions toujours les vainqueurs, et par un écart plus important encore", a assuré Ngari Gituku.

La commission électorale doit livrer dimanche les résultats définitifs du scrutin de jeudi, après un dépouillement agité, marqué par des violences interethniques dans l'ensemble du pays et par des accusations de fraude de part et d'autre.

Odinga a notamment demandé comment son avance, large au début du dépouillement, avait pu se réduire brutalement par la suite.

"Nous n'accepterons pas de chiffres truqués. Ce gouvernement a perdu toute légitimité et ne peut pas gouverner."

TIRS DE SOMMATION

A Kisumu, bastion de l'opposition dans l'ouest du Kenya, la police a tiré en l'air pour disperser de petits groupes qui s'apprêtaient visiblement à se livrer à une deuxième journée de pillages.

Les commentaires sont fermés.