dimanche, 23 septembre 2007
Israël décide de libérer 90 prisonniers palestiniens
JERUSALEM (Reuters) - Le conseil des ministres israélien a approuvé dimanche la proposition du Premier ministre Ehud Olmert de libérer environ 90 détenus palestiniens, geste visant à renforcer le président palestinien Mahmoud Abbas avant la conférence de paix souhaitée par les Etats-Unis en novembre.
Les premières libérations pourraient intervenir dans les 48 heures, ont précisé des responsables.
Olmert avait envisagé de procéder à cette nouvelle vague de libérations avant le mois sacré du ramadan, mais le gouvernement avait suspendu son feu vert en raison de la poursuite des tirs de roquettes des activistes de Gaza sur le sud d'Israël.
Israël a par ailleurs accepté, à la demande de l'Autorité autonome d'Abbas, le déploiement d'un demi-millier de policiers palestiniens à Naplouse pour y maintenir l'ordre aux heures de jour, l'armée israélienne conservant sa liberté de mouvement, a-t-on appris de source militaire.
De source diplomatique occidentale, on estime qu'il s'agit là d'un premier pas vers un plus grand contrôle de la sécurité par les forces palestiniennes en Cisjordanie, une revendication d'Abbas soutenue par les Etats-Unis.
"CRITÈRES TROP RESTRICTIFS"
"Nous essayons de relancer le processus de négociation avec les Palestiniens et, à mon avis, c'est là l'une des choses les plus importantes pour eux", a confié le ministre israélien de l'Environnement, Gideon Ezra, avant la décision du gouvernement sur la libération des prisonniers.
Pour sa part, Miri Eisin, porte-parole d'Olmert, a déclaré que "l'idée de libérer des détenus vise très précisément à renforcer le camp des modérés" et elle a laissé entrevoir d'autres gestes de conciliation.
Saëb Erekat, proche conseiller d'Abbas, s'est réjoui des libérations, tout en en jugeant les critères "trop restrictifs".
Olmert, qui doit tenir compte des réticences au sein de sa coalition gouvernementale, a souligné que seuls les prisonniers qui "n'ont pas de sang israélien sur les mains" et acceptent de renoncer à la violence étaient libérables.
Achraf Adjrami, ministre palestinien chargé des prisonniers, a relativisé de son côté le geste d'Israël au regard du nombre de prisonniers détenus par Israël - près e 11.000.
"Israël parle de sa bonne volonté mais la bonne volonté, ce serait de libérer 1.000 prisonniers ou plus, pas une centaine", a-t-il dit.
Israël en a libéré plus de 250 cette année, pour la plupart des membres du Fatah, dont il cherche à renforcer la main face aux islamistes du Hamas qui contrôlent depuis la mi-juin la bande de Gaza.
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