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samedi, 03 février 2007

Bruno Rebelle a consulté le dossier des RG le concernant

PARIS (Reuters) - Bruno Rebelle, ex-directeur de Greenpeace France et conseiller de Ségolène Royal, a consulté samedi le dossier des Renseignements généraux le concernant et dénoncé une tentative de "déstabilisation" de la candidate socialiste à la présidentielle.

Accompagné de son avocat Me Jean-Pierre Mignard, Bruno Rebelle s'est rendu à 14h30 (13h30 GMT) au siège de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour étudier les notes des RG en présence de trois magistrats de la Cnil et de trois représentants des Renseignements généraux. La consultation a duré plus d'une heure.

"Il y a un premier dossier avec à peu près 99 pièces, un deuxième avec une vingtaine de pièces. Il y a beaucoup d'informations sur la période 1997-2003, quand j'étais directeur de Greenpeace France, et sur 2003-2006, quand j'étais directeur international des programmes de Greenpeace", a précisé Bruno Rebelle par téléphone à Reuters.

"Il y a soudainement une inflation de notes et de coupures de presse au mois de janvier 2007, pas toutes cohérentes les unes avec les autres. Il est mentionné que j'ai rejoint l'équipe de Sègolène Royal", a-t-il ajouté.

Bruno Rebelle a intégré l'équipe de campagne de Ségolène Royal le 4 janvier.

"Il y a des incohérences sur le 'timing' et sur les raisons données à la réactualisation de ma notice. Les RG invoquent la contestation croissante sur l'EPR (réacteur nucléaire de troisième génération, ndlr), sur le sommet franco-africain (en février à Cannes) et sur le forum social de Nairobi (fin janvier)", a-t-il rapporté.

Mais il y a "pléthore de notes les 5 et 6 janvier". "C'est bien qu'il y a eu ordre. Il y avait une volonté d'investiguer sur ma personne".

"Ayant une notice aux RG du fait de mon passé que j'assume complètement, il était facile de tenter de me déstabiliser et ce faisant de déstabiliser la candidate socialiste", a estimé Bruno Rebelle, visant implicitement les services du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP à l'Elysée.

"Les justifications qui me sont données tendent à confirmer qu'il y a un malaise sur ce dossier et laissent à penser qu'on veut cacher quelque chose de plus sérieux", a-t-il ajouté, estimant avoir vu samedi "une version épurée" de son dossier.

Bruno Rebelle a porté plainte contre "X" la semaine dernière pour "collecte et traitement de données à caractère personnel et atteinte à l'intimité de la vie privée".

Cette décision faisait suite à la publication par Le Canard Enchaîné d'informations selon lesquelles les RG auraient enquêté sur lui à la demande de Nicolas Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur a démenti avoir donné une consigne en ce sens.

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