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jeudi, 24 août 2006

La France et les Français préfèrent Thuram que Sarkozy

Lilian Thuram a annoncé mercredi soir sur TF1 qu'il poursuivait son aventure en équipe de France. "Je n'avais pas le choix", a-t-il expliqué. A 34 ans, le défenseur de Barcelone s'est senti poussé par l'amour des supporters et espère désormais être à la hauteur. Jusqu'à l'Euro 2008 ? Pas sûr.

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LILIAN THURAM, allez-vous continuer en équipe de France ?

L.T. : Je n'ai pas tellement eu le choix car je dois avouer que, depuis la fin de la Coupe du monde, j'ai rencontré pas mal de supporters français en peu partout, que ce soit en Afrique ou à New-York où j'étais avec mon club (lors de la tournée du FC Barcelone). Quelque part, tout cet engouement et tout cet amour m'oblige à revenir en équipe de France. Je voudrais remercier tous ces gens qui m'ont couvert d'amour et leur dire que j'espère être à la hauteur.

Pourquoi avez-vous douté si longtemps ?

L.T. : Parce que c'est vrai que aujourd'hui j'ai 34 ans et je viens de rejoindre le meilleur club du monde. J'avais beaucoup de doutes pour savoir si je pouvais concilier les deux. L'année dernière, j'ai fait beaucoup d'efforts pour l'équipe de France. Tellement d'efforts que, en fin de saison, je n'étais plus titulaire dans mon club, à savoir la Juventus Turin. Ces personnes me donnent le courage de revenir et d'essayer de mener à bien à la fois l'équipe de France et le FC Barcelone.
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On se rappelle que vous étiez revenu sur la pointe des pieds avant le Mondial...

L.T. : C'est vrai. Je ne vais pas revenir sur le sujet mais c'est vrai que j'avais été un peu poussé par le sélectionneur. Je le remercie d'ailleurs pour ça. Sinon, je n'aurais pas vécu ces moments extraordinaires pendant la Coupe du monde. Mais c'est sûr que mon retour est lié à toutes ces personnes qui m'ont couvert d'amour. Après le Mondial, je suis rentré aux Antilles et là j'ai compris que quelque chose s'était passé. Quelque part, j'essayais de prendre du recul. Je me disais que j'allais attendre que les émotions passent pour prendre ma décision plus clairement car, à ce moment, ma décision était de ne plus revenir en équipe de France.

Quel a été le déclic dans votre réflexion ?

L.T. : Mais tout au long de ces vacances... Même ici à Barcelone, j'ai rencontré un vieux monsieur à mon hôtel. Il s'est arrêté pour parler avec moi. Il ne me parlait même plus que la Coupe du monde. Il me disait simplement pourquoi je devais rester en équipe de France. Je lui disais que c'était très difficile car il y a très peu de joueurs de mon âge qui évoluent à ce niveau là et que je ne me sentais peut-être pas à la hauteur. Mais il m'a expliqué que si je n'essayais pas, je ne pourrai jamais le savoir si je serai à la hauteur. Je vais simplement essayer et voir ce que ça va donner mais surtout me rassurer.

Serez-vous présent en Géorgie le 2 septembre ?

L.T. : Je serai présent pour le premier match de qualification... si je ne suis pas blessé.

Et participerez-vous à l'Euro 2008 ?
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L.T. : Savoir si je participerai au championnat d'Europe... déjà j'espère que l'équipe de France pourra se qualifier. Ensuite, j'espère que je serai encore au niveau. Car ça n'est pas dit que j'ai encore le niveau de l'équipe de France dans deux ans. Simplement, je demanderai peut-être aux gens qui m'ont conseillé de revenir en équipe de France à chaque fois qu'ils m'ont rencontré de ne pas insister tout de suite pour me dire que je ne suis pas à la hauteur. J'aimerais que ça vienne du sélectionneur qui me dira : "Lilian, je crois qu'il y a des joueurs meilleurs que toi et je ne vais peut-être plus te convoquer". Tout simplement. J'espère que ça se passera comme ça.

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